fais pas ci, fais pas ça // ateliers 2010

lundi 12 juillet  > le coup du hasard ?
Les activités de cette matinée prennent pour point de départ l’idée de l’expérimentation de la matière. L’un des sculptures étant en terre, nous travaillons avec l‘agile et tentons de donner forme à partir d’un processus de création commun. Dans un premier temps, nous fabriquons des ronds de différents diamètres. Ensuite nous disposons trois pétales sur une planche
que nous donnons à notre voisin qui lui viendra ajouter trois autres pétales et ainsi de suite. Cette manipulation permet de créer en groupe. Chacun doit composer avec la marque de l’autre. La notion d’auteur se dissout. Elle réapparait lorsque
chaque enfant se réapproprie une sculpture en lui donnant un titre.

mardi 13 juillet > la cuisine sonore
Dans les péripéties de l’invention, Marion Berry expérimente le son. Dans une performance filmée et diffusée dans l’exposition, elle démonte une guitare électrique d’un geste quasi chirurgical. “Cette vidéo est pour moi comme une métaphore de l’acte musical, de ce qui se lie entre le musicien et l’instrument lors d’un concert par exemple. La dimension fétichisée que peut prendre le corps du musicien, est extrêmement liée au statut évanescent de l’objet musical. Ce sacré de l’instrument qui est en partie lié à sa résonnance, est ici peu à peu réduit au silence. Le démontage de ce corps sonore est vu comme un acte chirurgicale, qui cherche, puis prélève et en enfin ampute l’instrument de sa résonnance, comme lors d’un concert le musicien tire de son instrument le fluide sonore.
Sans cet acte, l’instrument est cependant rien de plus qu’un bel objet. On dit que l’instrument est le prolongement du corps humain, mais en réalité, je pense que les deux corps se prolongent l’un l’autre.“ Après avoir vu et parlé de la vidéo, nous sortons une malle remplie d’objets de cuisine (plateau, presse-purée, passoir, corbeille, cuillère, presse-citron, saladier, etc). Les enfants quelques minutes pour découvrir les objets de la malle et expérimenter leurs sons . Les autres enfants pouvaient compléter, ouvrant ainsi les possibilités de discussion. Ensuite, nous mettons en place une machine musicale. A partir de codes et de signes, l’un d’entre nous se transforme en “chef d’orchestre” et la création sonore prend forme.
Les enfants prennent conscience que la création sonore peut provenir de m’importe quel objet même ceux qui se trouvent habituellement dans une cuisine. Un objet peut émettre plusieurs sons. Afin de garder une trace de notre tentative, nous invitons Radio CultureS Dijon (100 FM) à capter le résultat de cette matinée. La captation est ensuite diffusée dans l’émission Arts à la une le mercredi 14 juillet à 19h.

vendredi 16 juillet > les créatures de l’ombre
Dans les péripéties de l’invention, Frédéric Sanchez et Emma Perrochon ont repris une tradition finlandaise qui veut que le jour du nouvel an, les finlandais fassent fondre un morceau d’étain dans une poêle et le jetent rapidement dans l’eau pour ensuite interpréter l’ombre de la forme produite. Les ateliers portent sur la forme. Comment peut-on modifier son ombre afin que celle-ci ne nous ressemble plus ? A partir d’objets qui leur sont mis à disposition, les enfants fabriquent des prothèses
qu’ils viennent attacher sur leur corps afin de lui donner une forme nouvelle. Grâce à l’ombre projetée, les enfants tracent la silhouette de leur copain.