l’appel de la mariée // GÉRARD COLLIN-THIÉBAUT, JÉRÔME CONSCIENCE, JEAN DUPUY, JEAN-FRANÇOIS GUILLON, YVAN LE BOZEC, LEFEVRE JEAN CLAUDE, LETARIS, LAURENT MARISSAL & SERGE STEPHAN

11 JUIN ⇒ 23 JUILLET 2005

Marcel Duchamp a eu une importance capitale dans l’art du XXème siècle. Aujourd’hui encore, de manière affirmée ou plus sous jacente, sa réflexion est présente dans le travail de nombreux artistes. L’exposition L’appel de la mariée n’est pas pensée comme une démonstration frontale d’une filiation, elle s’inscrit dans une volonté de mettre en avant un « esprit Marcel Duchamp » dans le travail de créateurs actuels. Cet esprit peut-être présent de manière formelle mais il l’est aussi dans la conception même de l’œuvre en tant qu’objet discursif, dans l’importance du langage comme moyen de faire vivre l’œuvre au-delà de son espace physique, dans un espace mental. Cette exposition tente de centrer son objet sur des œuvres à la potentialité discursive clairement efficiente, des œuvres qui jouent avec la (dé)construction du langage, du mot et qui interroge le « regardeur » au-delà de la représentation de l’objet.

L’appel de la mariée s’écrit dans un état d’esprit à la fois amusant et décalé, dans une esthétique productrice de sens. Cette approche nous permet d’embrasser des œuvres dissemblables, mais qui participent d’un même univers. Pour cette exposition collective, Interface a choisi d’inviter neuf artistes ayant des approches plastiques distinctes mais qui d’une manière ou d’une autre convoque l’esprit duchampien :

Gérard Collin-Thiébaut, Jérôme Conscience, Jean Dupuy, Jean-François Guillon, Yvan Le Bozec, Lefevre Jean Claude, Letaris, Laurent Marissal, Serge Stephan.

Parallèlement à l’exposition Interface édite L’appel de la Mariée chez Marcel Duchamp. Cet essai de Michel Rose nous convie à un voyage autour du monde de Duchamp en analysant, à travers le prisme d’une linguistique et d’une poétique originales, de deux oeuvres majeures : In Advance of the Broken Arm et La mariée mise à nu par ses célibataires, même.