rivière sans retour

 

 

 

francesca brugola • hugo capron • angélique jacquemoire • richard mourouvin • jordan popovitch • erika povilonyté  • ekun richard • théophile sartori

avec martin barré et charles lapicque

cycle internote • jeudi 18 avril 2019 à 18h

Ayant été sollicité par Interface pour organiser l’exposition en 2019,  j’ai souhaité créer un focus sur la peinture, ceci dans le cadre de l’atelier peinture actif depuis six ans à l’ENSA. 

J’ai réuni des étudiants, des jeunes diplômés et des étudiants Erasmus. Cette sélection s’est faite autour des spécificités de la pratique de la peinture aujourd’hui, en 2019 à l’ENSA. Aujourd’hui la peinture existe dans un contexte où les médiums artistiques se sont multipliés, où la notion d’avant-garde a disparu, ce qui a entrainé une diversité formelle qui peut paraître moins lisible. Pour cela j’ai souhaité mettre le travail de ces jeunes artistes en regard avec deux tableaux iconiques du XXè siècle issus des collections publiques de Dijon : 

Charles Lapicque, 1898-1988, Le Sémaphore de Pleubian, 1953, collection Musée des Beaux Arts et 

Martin Barré, 1924-1993, 87-89-72×162 A, 1987-1989, collection Frac Bourgogne 

Ces deux oeuvres par leur relative marginalité à l’époque de leur création et par leur différence formelle sont représentatives de la scène actuelle. Leur présence dans cette exposition montre aussi que la pratique picturale s’inscrit dans une histoire sans fin… 

Rivière sans Retour (River of no Return, 1954) le titre du seul western réalisé par Otto Preminger, indique que la peinture, qu’elle soit abstraite ou pas, reste en relation avec le monde réel et représente le mouvement de ceux qui la pratiquent. Aujourd’hui il y a vingt quatre étudiants inscrits dans l’atelier peinture, ils pratiquent principalement la peinture mais aucun autre médium n’est exclut, l’atelier est animé par Anne Brégeaut, Alain Bourgeois, Gerald Petit, Lionel Thénadey et moi-même. 

Cette sélection se veut représentative, bien que subjective, du travail qui y est fait depuis sa création. L’un des principes de l’exposition est celui d’avoir choisi des travaux très récents. Cette exposition est « un statement » sur l’actualité des pratiques picturales contemporaines, on y trouve donc un certain nombre de tableaux mais aussi un travail spécifique sur l’espace, réalisé sur place. 

Bruno Rousselot, artiste et professeur (École Nationale Supérieure d’Art de Dijon) 

Prêts d’oeuvres du Frac Bourgogne et du Musée des Beaux-arts de Dijon.