Journal Horsd’oeuvre // un site web dédié au journal

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site web du journal Horsd’oeuvre

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Le premier numéro de horsdoeuvre paraît en 1997. Le journal émane de l’association Interface, née cinq ans auparavant d’un désir de mettre en place des formes plus souples et conviviales pour présenter l’art contemporain et en faciliter l’accès. Le titre retenu suggère une mise en appétit, une promesse alléchante de plaisirs partagés. Les délices et le sérieux ne sont pas incompatibles ; au sein de l’équipe il est de mise de les associer, c’est un principe, on s’y tient sans effort.

 


Le texte de lancement situe les intentions du journal dans le prolongement des activités menées à la galerie-appartement, l’espace d’exposition d’Interface : il s’agit d’informer tout en proposant une réflexion critique sur les manifestations d’art contemporain. Les initiateurs du projet, Frédéric Buisson, Olivier Nerry et Fabienne Tainturier ainsi que la première équipe rédactionnelle (assez élastique au début) souhaitent trouver une formule flexible ouverte à ceux et à celles désireux d’écrire, de dire, faire entendre et lire leur pensée sur tel ou tel aspect de la création contemporaine. Il n’y a pas d’autres directives, pas de ligne éditoriale plus restrictive, pas d’autres revendications que s’adresser à l’envie de s’exprimer sur la recherche artistique, avec une exigence toutefois : « la qualité dans l’interrogation ».

Dès le n°0, la maquette est définie : format vertical 420 x 297 mm, un nombre de pages variant de huit à douze ; la première de couverture se compose souvent à partir d’une carte blanche à un jeune artiste ; la double page centrale confiée à un artiste pour une création, s’y sont enchaînés : Jean Dupuy, Daniel Firman, Gérard Collin-Thiébaut, Eric Duyckaerts, Philippe Cazal, Yan-Pei Ming, Marc Camille Chaimovicz, Ernest T., Jochen Gerz, Peter Downsbrough, Lawrence Weiner, Orlan, Marc Couturier, Gianni Motti, Wim Delvoye, Christian Robert-Tissot, Etienne Bossut, Thomas Hirschhorn, Jordi Colomer, Mathias Schweizer…. Une édition tirée à part est proposée aux artistes depuis le n°4.

Initialement consacré à l’actualité de l’art contemporain en Bourgogne, horsdoeuvre est sorti de son cadre géographique pour s’intéresser plus ouvertement aux thématiques artistiques actuelles. Les orientations de forme et de contenu ont hérité du journal Art en Bourgogne, créé dans les années quatre-vingt par l’association Art Plus Université et dédié à la vie culturelle locale. horsdoeuvre s’est constitué autour d’une équipe d’étudiants et de professeurs d’histoire de l’art, des acteurs de la vie artistique (artistes, professionnels, amateurs, étudiants des Beaux-Arts), rédacteurs permanents ou occasionnels, résidant à Bourgogne ou à l’extérieur. L’originalité du journal horsdoeuvre réside dans la diversité des regards portés sur l’art contemporain, ses aspects, ses enjeux, ses extensions avec très souvent une approche thématique. Ce genre de procédure sans parti pris autorise une liberté d’écriture : interviews, commentaires, comptes rendus, analyses et même poèmes, reflétant la pluralité des individus perçue comme un facteur positif d’expression et de réflexion. Les réponses aux thèmes ne prétendent pas à l’exhaustivité. Il s’agit en priorité d’offrir un espace d’écriture, où chacun peut choisir un style, un ton, autant qu’un concept… Les images occupent quant à elles une place importante, elles sont incluses dans une mise en pages qui suscite l’efficacité visuelle et sert la thématique.

En dix années d’existence, horsdoeuvre a su trouver son identité. Sans définir une orientation générale, ni chercher une unité par trop restrictive, le journal a construit son modèle en privilégiant la liberté et le plaisir d’écrire. Il entend défendre l’art d’aujourd’hui, à travers des points de vue différents et s’efforce de transmettre un peu de l’amour de l’art qui motive ses animateurs.

laurence cyrot & valérie dupont