IRL // DAVID ANCELIN, JULIEN BOUILLON, MARC CHEVALIER, HÉLÉNA DE JONG, MARION OREL, ÉMILIE PEROTTO & CÉDRIC TEISSEIRE

9 JUIN  icon-arrow-circle-right  21 JUILLET 2007

À l’occasion de nos cinq ans d’activités au 12, rue Chancelier de l’Hôspital, nous avons choisi de donner carte blanche à une structure semblable à la notre. Aussi nous invitons le collectif d’artistes de La Station à Nice. Ils nous proposent une exposition intitulée IRL.

IRL. (Une exposition de choses)

“Le cinéma des gens”

Dans la vie réelle, en se concentrant sur la forme du sexe et non pas sur sa finalité, la question du lien et du point de contact devient capitale. Ainsi, l’étude des réclames surpeuplées parvient, dans les mondes virtuels, à une sorte d’abstraction proche de celle des écritures laborieuses, et qui conduit les protagonistes de ce genre d’existence à soustraire de leur mémoire visuelle, les images technologiques afin qu’elles ressurgissent en tant qu’essence mentale et non en tant qu’indice tangible de ces modèles de représentation de pointe. L’arrogance précaire du vivant, en quelque sorte, crée un répertoire de formes multiples, parfois mécaniques parfois inopérantes ou inadéquates au contexte :

« Ce matin, le réveil est allé s’échouer en surface des vagues issues d’un sommeil statistiquement profond. » Ou bien :

« D’une figure abstraite, le canapé n’a que l’apparence » Ou encore :

« La mort est l’apanage des imbéciles » On ira même jusqu’à relever ceci :

« Grand-mère transplante maman qui transpire face à son image » contre « Grand-mère transplante maman qui transcrit mon image » Et même :

« Mon capital c’est ma clientèle ! »

En somme c’est comme du mobilier. On crée des mondes et l’on s’y déploie, comme si rien n’existait en dehors, rendant les formes élémentaires à la fois plus efficaces du point de vue sculptural, et plus “glissantes” du point de vue du signifiant. Le rapport sensuel et intuitif avec les machines et les matériaux est nécessaire car vous préférez au peint complet de l’artisan le peint demi du réalisateur (qui met en branle et puis délègue la finition). N’est-ce pas ?

la Station