peinture & vidéo #1 // CHRISTOPHE LANGENBACH ET ARNAUD SABARD

18 MARS  icon-arrow-circle-right  22 AVRIL 2006

« Les vidéos Déambulations constituent un pendant en mouvement au travail photographique de Christophe Langenbach. D’emblée, la construction de l’image autour de la ligne horizontale révèle la parenté formelle de ses travaux. L’horizon comme signature. Alors que Déambulation n°1 est une errance onirique à la recherche de lignes élémentaires en mouvement, la seconde Déambulation se distingue par sa propension à cerner un réel déréalisé. Déambulation n°2 oppose à l’horizon panoramique des photographies, une ligne de flottaison écrasée, à porté de main. Il s’agit de tracer un territoire et de saisir par un effet de miroir l’environnement figé d’un quartier résidentiel. La vidéo témoigne de la fixation et de l’unité. Pas de vie hormis le lent travelling. La caméra évolue dans un univers archétypal, dans lequel, c’est certain, on s’est prononcé pour la fin de l’arbitraire. Tandis que la partie supérieure de la vidéo paraît tracer le périmètre de l’expérimentation, dans la partie inférieure défile, sur le capot lustré d’une voiture, une ville fantome ou le fantasme de l’un semble s’être incarné. Immobilité. On peut définir l’ailleurs comme ce qui ne se réduit pas à la fonctionnalité ou à l’activité productive. Au regard de l’oeuvre de Christophe Langenbach, on comprend que c’est bien d’ici qu’il est question. Un ici que sans doute la réalité a fui. »

Guillaume Mansart
« Mon travail témoigne d’une approche structurale et analytique de la peinture. Mes oeuvres sont le résultat d’un procédé physique simple qui explore les propriétés du médium, et l’interaction des différents éléments composant le tableau. L’usage que je fais de la peinture et de la couleur s’apparente à une approche sculpturale de l’oeuvre. La couleur s’affirme en tant que matériau solide. L’intensité de la couleur est intimement liée à l’épaisseur de la matière et aux aléas, du procédé et du geste. Mes oeuvres affirment leur statut physique, et ne font pas référence à autre chose. »

Arnaud Sabard