techniques mixtes // exposition / concert / découverte littéraire

Techniques Mixtes

vendredi 27 juin • 18h
gratuit

 


Exposition Par là en présence d’Alice Bidault
Après ses études à l’ENSAD, Alice Bidault est restée travailler en Bourgogne, calée au fond du Morvan. Preuve d’un caractère déterminé, nécessaire dans une carrière d’artiste, cet éloignement rural lui permet de se nourrir d’une nature à la fois généreuse et parfois plus rude. L’expérimentation, le temps de l’atelier mais aussi des activités et intérêts connexes comme la permaculture, l’apiculture, viennent appuyer un vocabulaire personnel fait de matières délicates au service d’une esthétique soignée.

Duo Toma Gouband – Selma Namata Doyen
Nature et culture, le vieux débat. Il pourrait bien être momentanément résolu par ce dialogue sonore à quatre mains. Branches, pierres, peaux, objets préparés ou détournés : la nature fournit le nécessaire à la culture pour créer un espace musical à la croisée du rituel et de l’improvisation. Batteur singulier au son inimitable, Toma Gouband augmente le son de son kit avec ce que le hasard lui offre sur place de caillou et de bois. Percussionniste têtue, Selma Namata Doyen s’ingénie à entrecroiser langage populaire et musique contemporaine. Ensemble, ils explorent les formes possibles d’une percussion vivante et et perméable aux expérimentations et pulsations libres. Si d’autres tapent sur des bambous et sont numéro 1, ces deux-là donnent tout pour la musique. Brute, organique, mouvante, et ça leur va bien. 
concert co-produit par PointBreak x ici l’onde

La bibliothèque des Orageus.e.s
La soirée se poursuivra par la présentation de quelques ouvrages, sélectionnés en lien avec l’exposition et issus de la bibliothèque des Orageus.e.s. (plus d’infos sur cette association)

 

à propos des musiciens //

Toma Gouband est percussionniste, improvisateur et compositeur. Né en 1976 à Manosque, il débute la musique à cinq ans, en improvisant des rythmes sur des casseroles. Formé au Conservatoire de Toulouse puis à Limoges, il poursuit son parcours à l’international, notamment au Banff Centre (Canada) et à New York. En 2006, un séjour auprès d’un village pygmée Baka au Cameroun transforme son rapport au rythme et à l’écoute. Depuis, il développe un langage singulier autour de la percussion, en particulier à travers le lithophone, instrument de pierres sonores qu’il façonne lui-même. Son travail mêle éléments naturels (branches, pierres, végétaux), exploration acoustique et structures rythmiques inspirées des mathématiques et des phénomènes naturels. Il conçoit aussi des installations sonores (comme Ondulo, 400 cloches activées par le vent et l’eau) et mène un travail de transmission autour de l’écoute profonde et de la composition intuitive. Il joue en solo depuis 2008, et multiplie les collaborations avec des artistes comme Harmen Fraanje, Evan Parker, Marta Warelis, Sakina Abdou ou Brice Soniano. Ses projets, entre improvisation, musique expérimentale et rituel sonore, interrogent la matière, l’espace, et notre manière d’écouter. Depuis 2021, il écrit un ouvrage sur la polyrythmie, à paraître chez IRCAM Éditions. Toma Gouband est un artiste en quête d’équilibre entre tradition, innovation et rapport sensible au vivant.
https://tomagouband.astropi.net/toma

Selma Namata Doyen est batteuse et percussionniste. D’abord formée, dès 2003, aux percussions classiques à l’Ecole des Percussions de Strasbourg, elle poursuit son cursus, à partir de 2010, dans diverses institutions alsaciennes dont le Conservatoire de Strasbourg. Elle développe ainsi son intérêt pour les musiques classique, contemporaine et traditionnelles. Les musiques du monde lui offrent une approche supplémentaire : voyages au Burkina Faso et au Mali, échanges avec des percussionnistes japonais via l’École des Percussions de Strasbourg. Depuis 2018, elle se consacre à la batterie et à la musique improvisée. Elle explore ses possibilités musicales au sein de nombreuses sessions d’improvisation avec d’autres improvisateurs comme Fanny Meteier, Léa Ciechelski ou Tom Malmendier, et continue de se former et d’approfondir sa pratique des musiques improvisées et orales auprès de Magic Malik, Fred Gastard ou Fabien Duscombs. Elle co-fonde le trio jazz-punk [Na], lauréats du dispositif Jazz Migration #10 (2024), et, depuis 2024 tient les claviers dans le groupe de recherche musicale Old Ma Crackers, consacré au formes primitives de la musique américaine (ragtime, jug music, blues). En 2024, elle initie Brötchen, un solo pour batterie et percussions, présenté dans une première forme improvisée lors des Journées du Matrimoine (Ici l’Onde x PointBreak). Construit autour de petites cellules répétées et modulées, Brötchen explore un langage entre jazz, musique contemporaine et populaire. Le projet est soutenu par le dispositif transfrontalier jazz Propulsion WOMEN, et s’enrichit d’un travail avec des artistes comme Yuko Oshima, Yann Joussein, Michael Griener ou Taiko Saïto. Une version augmentée avec capteurs et ingénierie sonore est actuellement en cours de recherche. Selma Namata Doyen est également membre du collectif Zoomie (Art expérimental, création contemporaine et musiques électroacoustiques).
https://www.selma-namata.com/