Tous les articles par interface

ANGIOME – thierry brunet

16 SEPTEMBRE – 8 OCTOBRE 2000

La ville, dans son ensemble, est organisée de manière cohérente, du point de vue de l’agencement de ses réseaux de circulation, qu’ils soient routiers, fluviaux, électriques, lumineux ou de canalisation d’eau. Cette organisation structurelle permet une certaine fluidité énergétique de mouvement, qui s’harmonise dans son ensemble, tel un organe vivant. Ce cœur artificiel respire et crée un équilibre urbain. L’être humain est un ensemble d’équilibre cellulaire, où s’exprime des déplacements et des déviations qui repoussent les limites de l’évolution. Éprouver sa propre matière afin de conscientiser sa réelle existence. Chaque appartement est une cellule qui s’agglomère aux autres. Cellule vivante et viabilité où s’épanouit l’être humain. De part son emploi, l’appartement/galerie Interface perturbe l’équilibre de la ville. Par son ouverture au public du 16 septembre au 15 octobre 2000, cette perturbation est en voie de guérison.

TILT – philippe cazal

24 AVRIL – 22 MAI 1999

Une paire de babouches bleu (ou jaune, ou blanche, ou rouge) sur le parquet d’un salon bourgeois. Une intrusion ? Une présence ? Un abandon ? Une absence ? C’est toute l’ambigüité de ces photos que nous propose Philippe Cazal. Historiquement la représentation de la figure est proscrite dans la religion musulmane. Traditionnellement, l’art islamique s’inscrit sur les livres et sur l’architecture des bâtiments royaux, religieux, publics ou privés. L’écriture calligraphique sobre ou baroque et le motif décoratif géométrique, souvent répétitif, requiert une importance évidente dans l’architecture arabe. Les hommes, en entrant dans la mosquée, se déchaussent et laissent leurs babouches dans l’entrée.

 

magic + drawings – didier marcel

10 janvier – 7 février 1998

Pour sa première exposition de l’année, la Galerie Interface a choisi d’inviter Didier Marcel. Face aux contraintes de l’appartement galerie, il répond par une double proposition qu’il intitule Magic + Drawings. Cette proposition investit deux pièces par le sol qu’il revêt d’une moquette bleue qui joue sur le privatif de l’espace et qui, simultanément, devient socle ou surface accueillante de son travail. Magic, c’est le titre d’une sculpture circulaire en inox poli miroir qui porte en son centre un cube de plâtre. L’espace s’en trouve à la fois saturé et libéré. Saturé par le volume occupé. Libéré là où le monumental s’annule dans la surface réfléchissante du miroir et nous renvoie à des images connues : tables de salon, bassin…

un espace de l’art ? // film de Robert Milin

MARDI 11 DÉCEMBRE 2012

En avril 2010, Robert Milin est invité par la Ville de Saint-Denis dans le cadre d’un programme de résidence d’artiste. Il s’installe pour deux ans dans le quartier classé « difficile » de Saint-Rémy. Après plusieurs tentatives échouées d’actions artistiques dans l’espace public, il décide de rebondir en réalisant un film. Dans son appartement, transformé en studio de tournage, Robert Milin invite divers interlocuteurs pour les interroger sur le sens de l’art dans ce type d’environnement.