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D’une dérive l’autre ou la tentation du twin fin // arnaud maguet & olivier millagou

16 avril icon-arrow-circle-right  28 mai 2011

Nous sommes dans la place. Nous sommes dans la place depuis toujours. Regardez autour de vous. L’immobilier, les droits sur l’eau, le pétrole, le travail bon marché – tout ça c’est à nous, ça a toujours été à nous. Et vous, au final, vous êtes quoi ? Une unité de plus dans ce fourmillement de gens de passage qui vont et viennent sans s’arrêter ici au soleil du Southland, pressés de se faire acheter avec une voiture de telle marque, tel modèle et telle année, une blonde en bikini, trente secondes sur une pauvre vague – un hot dog au chili, nom de Dieu ! Nous ne seront jamais à court de gens comme vous. Le stock est inépuisable.

Thomas Pynchon in Vice caché, 2009

no copy right // christian robert-tissot & zhu hong

12 février  icon-arrow-circle-right 26 mars 2011

« Des images qui sont chacune comme toutes les autres, toujours les mêmes, n’importe lesquelles et en même temps, choisies, celles-ci absolument. Le souvenir, les marques du temps, les traditions et les mœurs d’une époque se superposent, s’effacent ou se fondent les uns dans les autres.(…) L’artiste se réapproprie cette imagerie populaire en y apposant sa marque. »

Bertrand Charles à propos du travail de Zhu Hong

Entre poire et fromage #5 // edouard lebourgeois, emmanuelle ly et mathilde rachet

20  icon-arrow-circle-right  29 janvier 2011

A l’origine, l’expression « Entre poire et fromage » désigne un moment de conversation libre et détendu, comme on en trouve vers la fin d’un repas. Au Moyen-Age, lors des grands banquets, le fromage se mangeait après les fruits. Et entre les deux, on servait le vin. Cet instant nous intéresse car il marque un changement. L’ivreté s’installant, la soirée devient plus conviviale et propice à l’élaboration de grands projets. C’est désormais le titre du cycle organisé en partenariat avec l’école nationale supérieure d’art de Dijon. A chaque nouvelle édition, en étroite concertation avec Lydie Jean-Dit-Pannel, Interface invite quelques étudiants à présenter un ou plusieurs projets dans le cadre d’une exposition collective.

lefevre jean claude rutault // lefevre jean claude & claude rutault

13 novembre 2010 – 08 janvier 2011

Le peintre agit dans l’espace, l’écrivain dans le temps. Peter Handke (citation extraite de lefevre jean claude, publications/éditions 1972 – 2007, centre des livres d’artistes, 2008)

Dans ses écrits, Claude Rutault insiste sur le fait que l’écriture fait partie de son activité créatrice, et que cette activité comporte une pratique théorique. En 1973, en peignant une petite toile sur châssis de la même couleur que le mur, il inaugure une démarche artistique radicale qui affirme la possibilité d’une peinture écrite. Si de 1973 à l’an 2000, Claude Rutault n’a pas cessé d’écrire de nouvelles définitions/méthodes, depuis quelques années, il a entrepris de repeindre, à la peinture blanche ou grise, plusieurs centaines d’œuvres sur papier réalisées entre 1958 et 1974. Ces dernières sont documentées et intégrées dans la réalisation des définitions/méthodes.

hylarious darkness // Aymeric Descharrières

SAMEDI 20 NOVEMBRE 2010

PROGRAMMÉ PAR WHY NOTE

Hylarious Darkness

Aymeric Descharrières : Saxophones, effets et machines

Musicien aguerri aux différentes formules de jeu, du duo au big band, en passant par sa nouvelle formation en quartet, Aymeric Descharrières est un saxophoniste et un multi-instrumentiste qui possède bien plus d’un tour dans son sac à musique : trublion punk/rock polonais avec Point Zero, il invente aussi des ciné-concerts décalés avec Japanese Kiss ou joue un magnifique homme orchestre avec la compagnie des 26000 Couverts.

Les mains en l’air – baptiste debombourg

11 septembre – 23 octobre 2010

LA MAISON PROFONDE

« D’un mot : avant qu’elle ne se voue à l’emploi des signes l’existence humaine faisait corps avec une réalité encore indéfaite, rien que vécue, sans recul. En s’établissant au sein de cette première expérience, toute d’immédiateté, d’unité, le signe verbal, qui se fait désignation d’une chose, extrait celle-ci de cette unité originelle, la montre, et c’est là subordonner la réalité ambiante à une appréhension de type nouveau, qui la rabat sur ce qu’on peut dire son apparence. On voit davantage avec seulement les yeux ce que le signe désigne. Des aspects, de simples aspects passent au premier plan du regard, et restructurent ainsi la perception du donné du monde. Un horizon, surtout visuel, se substitue l’enveloppement antérieur. Reste pourtant que les choses et les êtres demeurent là des présences, avec lesquelles fait corps la présence à soi du nouvel être parlant. Ces premiers signes étant ce que nous dirions des noms propres, c’est encore avec des présences, désormais dressées dans leur apparence mais gardées vives – l’arbre, se découpant sur le ciel -, que le détenteur de cet instrument en devenir, le langage, négocie sa place dans le flux incessant des actions et des réactions. Il trie parmi elles celles qui peuvent l’aider, le servir, et celles qu’il faut qu’il redoute. Il excave, si je puis dire, un monde ainsi tout à fait le sien de la masse indistincte de son milieu d’existence. Cette excavation refaçonne sa vie, se fait pour lui ce qu’il ne peut qu’éprouver le réel même. »

Yves Bonnefoy, La Beauté dès le premier jour

les péripéties de l’invention // lisa aïach, marion berry, alexia chevrollier, grégory cuquel, mathieu girard, antoine nessi, paul paillet, emma perrochon, thibaut quentric, frédéric sanchez

28 mai  icon-arrow-circle-right  17 juillet 2010

Etant à l’initiative de ce projet, les artistes questionnent l’univers de l’expérience. On compare parfois le travail du créateur à celui du scientifique ou du savant fou. Cette exposition met en évidence les joies de la création. À l’instar du professeur S. Priford, ces chercheurs ne sont pas en mal d’idées, quitte à redoubler d’inventivité pour arriver à leurs fins. Si certains travaillent dans l’exaltation du faire, d’autres ont le geste précis et minutieux. Nombre d’œuvres sont réalisées à partir d’outils ou de machines. En effet, malgré ici et là, la trace de ce que l’on pourrait qualifier de résidus d’atelier, l’exposition se présente comme un (bilan de mi parcours) étalage des recherches en cours, en un mot une esthétique du chaos organisé. Tenter une expérience, c’est aussi risquer l’échec. Qu’il s’agissent d’accumulation ou de modification du matériau l’efficacité du geste n’a qu’un but : servir le maître mot de l’exposition : le plaisir.

espoir dans le placard // claire-lise petitjean & diego movilla

20 mars  icon-arrow-circle-right 23 avril 2010

Résultat d’une collaboration sans précédent entre Claire-Lise Petitjean et Diego Movilla, l’exposition Espoir dans le placard se présente comme un lieu de contact entre différentes occurrences d’images. “Celles qui témoignent du réel, celles qui le travestissent, l’embellissent ou l’effacent se confondent dans notre espace imaginaire. ”