Archives de catégorie : chancelier de l’hospital

second lieu d’exposition d’Interface

L’art à 20 balles // Patrice Ferrari & Esox Lucius

6 DÉCEMBRE 2003  icon-arrow-circle-right  17 JANVIER 2004

Tout a commencé par ce courrier de Patrice Ferrari auquel était joint un billet de vingt francs, envoyé spontanément à des artistes de la scène contemporaine. Pour reprendre les termes de François Bazzoli1, « il se trouvera toujours un artiste un peu poète, un plasticien plus impécunieux que nous, un tenant convaincu de l’art pour l’art, un pur et dur de dur pour nous prêter une oreille attentive. Une lettre circulaire, quelques adresses choisies avec discernement, quelques timbres au taux légal d’affranchissement, une idée on ne peut plus “art contemporain” (qu’en est-il de la valeur de l’art s’il n’a pas de valeur, surtout vu depuis les étables du Brionnais le plus profond ? par exemple), et le tour est joué. »

pascale jardino

14 juin icon-arrow-circle-right  27 juillet 2003

C’est une rigueur minimale et quasi mathématique qui mena les bases et les conceptions de mon travail à l’intervention in-situ. De “Comment présenter une pièce dans un espace donné ?”, la question devint très vite “que produire ici afin de ne pas oublier que j’y suis ?” Aujourd’hui, avant toute réflexion, je tente de cerner la situation. Mes prémices d’intention délimitent mon champ d’action et essayent de saisir les particularités de l’emplacement et du contexte.

Qu’est-ce qui rend nos extérieurs si calmes doux et sereins ? // dominique lacoudre

9 mars   icon-arrow-circle-right 19 avril 2003

(…) Avec mon travail, je raconte des histoires, montre des situations, qui prennent comme point de départ le quotidien et ses différentes réalités. Je n’invente pas de formes, je les récolte. Je mets en contact des éléments signifiants pour créer des situations de questionnements entre différentes réalités (la mienne, la votre …). Pour développer mon vocabulaire, je répertorie régulièrement des formes, des signes. Mes réalisations doivent être considérées comme des images où sont mis en scène des repères.

laurette atrux-tallau

14 décembre 2002 – 1er février 2003

Outre son indéniable efficacité visuelle, le travail de Laurette Atrux-Tallau séduit le spectateur attentif par son souci de multiplier le temps au sein des images. Attardons nous dans cet univers ou formes colorées et multiplications décoratives sont quelques subterfuges bénéfiques à l’élaboration d’une œuvre qui mélange franchise et mystères. Les méthodes de travail de Laurette Atrux-Tallau sont à rapprocher de celle d’un chercheur. Son atelier peut se transformer en un laboratoire où elle serait une petite fille espiègle, s’attachant à observer des micro-événements dans la cuisine familiale.

marc couturier

20 octobre – 30 novembre 2002

Marc Couturier investit jusqu’au 30 novembre 2002 l’appartement galerie Interface, il réalise pour l’occasion une exposition au parfum définitivement poétique. L’art de Marc Couturier est empreint d’une légèreté qui laisse le visiteur face à des œuvres flottantes, qui expriment d’autant plus qu’elles sont souvent faites de peu de chose. « L’art c’est apprendre à voir », les œuvres exposées à Interface nous le racontent, l’artiste nous ouvre en grand les voies de l’imaginaire par le regard. Sa Barque virtuelle, embarcation navigant sur une ligne de flottaison aérienne nous invite dès l’entrée au voyage, à la fuite, à la découverte d’une œuvre sensible.

Clé de sol // jocelyn saint andré

7 septembre  icon-arrow-circle-right  5 octobre 2002

Dès l’origine, l’œuvre d’art re-présente le réel et elle n’a jamais vraiment quitté cette identité, même lorsqu’elle a mis en cause la figuration. C’est seulement alors le mode de re-présentation qui a changé. Le réel est resté le seul référent de l’œuvre, qu’il s’agisse de la couleur ou de la peinture dans sa matérialité, de l’objet dans son installation ou des procédures et protocoles de l’artiste. L’œuvre double en quelque sorte le réel et ainsi s’en distancie, comme si elle était, si peu que ce soit, un peu moins réelle que lui : elle est l’occasion d’une distance critique où s’enracine son sens.

Dans ce contexte, l’empreinte est davantage encore porteuse de cette aptitude à redoubler le réel que l’image : en redoublant aussi l’échelle et la matière de son référent, elle s’installe comme dans un peu plus d’inutilité face au réel, un peu moins de légitimité à lui appartenir à part entière.